Tout d’abord, qu’est-ce que le « body shaming » ? Ce terme actuellement employé dans les médias décrit le fait de blâmer quelqu’un pour son corps. Concrètement, cela consiste à déprécier une personne parce qu’elle est « trop grosse » ou « trop mince » (on appelle ça le « fat shaming » et le « skinny shaming »), ou, par exemple, parce qu’elle a une « trop petite poitrine », qu’elle n’a pas perdu son ventre de grossesse ou encore, qu’elle est « trop grande ».
Et comme nous sommes le centre de notre propre monde, nous pouvons facilement devenir notre cible favorite de body shaming. Comme vous vous en doutez, le fait de se traiter de « gros tas » n’a jamais permis à qui que se soit d’abandonner ses mauvaises habitudes alimentaires, et le fait de détester sa poitrine ne la jamais rendue apte à pousser, rapetissir, remonter… ou à trouver les sous pour passer sur le billard ! Cette pratique est donc non seulement contre-productive dans l’absolu, mais l’est aussi dans le développement de votre style. Explications en cinq points.
1. Attendre d’avoir maigri pour faire du shopping, c’est risquer d’enchainer des mois – voire des années ! – de désert stylistique.
« Pour l’instant, je continue à porter mes vieux jeans tout défoncés, et j’en rachèterai quand j’aurai minci. » Si vous avez ce genre de pensée, vous êtes « à côté de la pompe, ma chérie ». Pourquoi ?
- Parce que vous n’allez pas perdre vos kilos en un claquement de doigts (et que passer plusieurs semaines ou mois mal fringuée, c’est un manque de respect envers soi-même).
- Parce que malheureusement, vous reprendrez peut-être un jour du poids, et vous devez intégrer le fait qu’il n’y a pas que les « minces » qui ont le droit d’être bien habillées.
- Parce que déjà que votre corpulence ne vous satisfait pas, vous n’allez pas en plus vous punir en vous refusant les vêtements que vous aimez.
Conclusion : Ne laissez pas votre hypothétique futur de top model ruiner votre look d’aujourd’hui.
Le mannequin Tess Holliday est un exemple un peu extrême mais qui prouve bien que suivre la mode est possible pour toutes.
2. Le body shaming occasionne des looks « boring ».
Situation : vous êtes face à votre miroir et vous cherchez une tenue pour une soirée. Cette robe ? « Pas possible, avec son tissu brillant, on voit trop que j’ai du bide. » Cette autre robe ? « Beaucoup trop courte, on ne voit que mes genoux. » Et ce top ? « On remarque quand même les bourrelets de mon dos, non ? »
Vous finissez donc par enfiler votre éternel jeans et votre fameux top noir « qui cache ce qu’il faut ». Même pour votre anniversaire, même au nouvel an. BORING.
Conclusion : Pour être une fille stylée et originale, écoutez vos envies de fantaisie, pas vos pensées négatives et culpabilisatrices.
Non, porter une tenue passe-partout n’aurait pas réussi à donner l’impression que Demi Lovato pèse 50 kg.
3. Les vêtements qui « cachent » manquent souvent de modernité.
La jupe gitane qui cache les mollets quand il fait vraiment trop lourd pour porter un jeans, la sarouel qui crée un flou artistique autour de vos fesses et cuisses, la tunique qui masque vos hanches, le sweat d’homme qui ne révèle rien du tout… Honnêtement, avez-vous déjà rencontré, en 2015, une personne portant l’une des ces pièces et qui était réellement stylée ?
Conclusion : Au lieu de chercher à cacher, mettez plutôt en valeur vos atouts. C’est une démarche bien plus positive et qui vous incitera à acheter des pièces plus tendance. Si certaines parties de votre corps vous complexent vraiment, évitez simplement de mettre l’accent dessus.
4. Tout faire pour masquer vos complexes vous donnera un look de complexée… parfois ridicule.
La fille en maillot une pièce qui ne quitte pas son paréo à la plage a-t-elle l’air stylée ou complexée ? A moins que le maillot et le paréo soient vraiment sympas, on connait tous la réponse… Quant à celle qui s’obstine à porter des manches longues alors qu’il fait 30 degrés, ou des hauts talons pour aller se promener à la campagne, elle a malheureusement l’air… ridicule.
Conclusion : Faites des choix logiques et non dictés par votre body shaming : vous y gagnerez en confort et éviterez les « hors thème ».
Scarlett Johanson a de cellulite et ne s’est pas privée de baignade pour autant.
5. Qui dit « body shaming » dit « dymorphophobie »… Et qui dit « dysmorphophobie » dit « ne pas connaitre sa morphologie ».
Or, maîtriser sa morphologie, c’est la base pour se mettre en valeur.
Exemple concret : une fille est persuadée d’avoir des gros bras alors qu’ils n’ont en fait rien d’extraordinaire (spoiler : cette pensée traverse à peu près n’importe quelle personne qui s’est déjà vue en photo). Elle va donc tout faire pour flouter le haut de son corps. Or, cette fille a une morphologie en A et devrait donc mettre en valeur cette zone. Résultat : elle ne montre pas ses atouts, déséquilibre sa silhouette et meurt dans d’atroces souffrances.
(Applicable aussi pour la « 8 » qui met des hauts amples pour cacher son petit bidou, ou la ronde aux jambes sublimes mais qui se croit trop grosse pour porter des jupes)
Conclusion : Soyez un peu objective, ça vous évitera des choix foireux.